Au cours de FLE, nous avons évoqué l’Art Brut.

« Les œuvres d’Art Brut sont réalisées par des créateurs autodidactes, des marginaux retranchés dans une position d’esprit rebelle ou imperméables aux normes et valeurs collectives, qui créent sans se préoccuper ni de la critique du public ni du regard d’autrui. » (www.artbrut.ch)

Ni une ni deux, Saïda a voulu préparer un exposé pour nous faire découvrir une artiste marocaine qui a eu une vie incroyable, Chaïbia Talal. Merci Saïda!

 

« Chaïbia Talal est née au Maroc, dans un petit village qui s’appelle Azamour, près de Casablanca. Elle est née en 1929, dans une famille pauvre. A l’âge de 9 ans, son père décède. Elle est confiée à son oncle qui vit à Casablanca. Il finira par la marier à l’âge de 13 ans, à un homme très âgé qui a déjà 3 femmes!

Elle donne naissance à un garçon à l’âge de 14 ans et devient veuve à 15 ans. Après, elle devient femme de ménage pour élever son enfant.

Dix ans après, elle fait un rêve: quelqu’un lui donne des pinceaux et de la peinture et lui dit « C’est ça ton destin! ». Elle commence alors la peinture en n’ayant reçu aucun cours.

Quand son fils grandit, il part à Paris pour étudier l’art. Quand il finit ses études, il vient avec un critique d’art dans leur maison au Maroc. Le critique d’art découvre les œuvres de Chaïda, qui finissent pas beaucoup lui plaire. Il lui propose de faire une exposition à Casablanca. L’exposition est très critiquée parce qu’à cette époque-là, la société était archaïque et misogyne. Malgré ça, elle croit en son rêve et continue de peindre.

Son œuvre devient reconnue à partir de 1966, aussi bien au Maroc qu’en Europe. Elle finit même par recevoir un prix académique de l’art en France.

Chaïbia Talal devient l’une des artistes les plus populaires du Maroc. Elle meurt à Casablanca le 30 mars 2004, à l’âge de 75 ans. »