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« La caméra c’est la star ! », les aventures avec l’Afghan box

L’année dernière, le groupe du Comité Culturel a entamé un partenariat avec la galerie photo Contretype.

Les participantes ont exploré avec Alice (médiatrice culturelle) ainsi que Antoinette et Virgile (photographes) les dessous de la photographie argentique.

Au programme : atelier sténopé, atelier photogramme et visite de l’exposition KRYZTAL à Contretype.

 

A partir de septembre 2024, le partenariat s’est  poursuivi !

 

Ce sont dorénavant Alexiane, puis Tamara, qui les ont accompagnées. L’année a débuté autour d’une thématique, celle de l’Histoire des femmes. A travers le viseur de la photographe Agnès Geoffray et celui des participantes, depuis un appareil photo surprenant :  l’Afghan Box.

 

 

Elles nous racontent tout cela … En commençant par décrire les images vues dans l’exposition.

Merci à Yamina, Malika, Hassana, Fatiha et Saïda pour leurs témoignages.

 

 

La photographe réalise des portraits de femmes qui sont fortes.

 

 

 

Les orageuses

 

–  Elles avaient des gestes significatifs … F

– Oui ! Elles ont les bras croisés, ça veut dire “on ne veut pas négocier”. H

– Même sur les visages on voit qu’elles disent : “vous n’avez pas de chance avec moi” ! S

 

Ces photos sont inspirées des portraits des « pétroleuses », des femmes qui ont été accusées à tort d’incendies volontaires pendant la Commune de Paris, en  1871. Tamara, qui nous a fait la visite, nous a expliqué :

 

– Elles sont en prison. On manipule leur apparence pour les faire passer pour “méchantes”. Ces portraits étaient affichés dans la rue pour donner une mauvaise image de ces femmes pendant leur procès. H

 

 

La femme penchée, 2023

 

– Pour moi, c’est une photo qui est un peu triste. Elle dégage une énergie négative. Tu ne te sens directement mal à l’aise devant la photo. Ça donne plein d’images : de femmes torturées, maltraitées, forcées, agressées. Par terre on voit de la saleté, des traces de pas. La médiatrice nous a expliqué : ça veut dire que la personne a été forcée à faire des choses pendant longtemps. On voit qu’elle a répété le même mouvement. Dans ce portrait, la dame n’est pas droite, elle est inclinée. Elle est tombée plusieurs fois et s’est relevée, c’est pour ça qu’elle n’est pas droite. C’est ça que j’ai retenu. Sa tenue, ses cheveux, ça veut dire qu’elle n’est pas heureuse. H

 

 

 

Salle des recherches

 

 

Une salle montre les recherches faites par la photographe avant de prendre ses propres photos. Il y a du texte (extraits du livre Les guérillères de Monique Wittig) et des photographies d’archive.

 

– On voit des femmes qui ont manifesté dans la rue pour leurs droits. M

– Elles sont anglaises. Elles manifestent contre la guerre. On voit que beaucoup de femmes ont manifesté. Y

– Sur une autre photo, on voit des femmes qui sont dans un champ, elles ont dit “vous n’allez pas venir dans notre champ”, elles sont venues le défendre. H

– Avant, les femmes n’avaient pas de droits, même pas le droit de voter. On les traitait comme si elle devait juste se marier, avoir des enfants et se taire. Elles n’avaient pas de droits comme aujourd’hui. Maintenant elles sont libres. S

 

 

Parades

 

 

– Dans cette série de photos, on voit une femme qui fait des mouvements, comme de la gymnastique, comme du yoga ou du judo. Y

– En fait, elles commencent à se défendre. Elles apprennent. S

 

Ces photographies sont inspirées des Suffragettes, qui se sont battues pour le droit de vote des femmes en Angleterre.

– Il y avait une dame qui s’était engagée pour donner des cours pour se battre. Elle a créé un club pour donner des cours pour apprendre aux dames à se défendre. Et à l’époque c’était quelque chose de “wouah !”. Ça faisait peur aux hommes de voir une femme qui fait du karaté, de la boxe, c’était choquant ! H

 

 

La séance suivante, nous étions les photographes !

 

 

 

 

 

– Il y avait une photographe, c’est elle qui nous a aidé. Avec cette fameuse Afghan box, on a fait des photos nous-même. On est passées l’une après l’autre et chacune son tour, on a ensuite pris les autres participantes. C’était une expérience magnifique !

– Quand on posait, on ne pouvait pas bouger. Si tu bouges, tu es floue sur la photo : comme tu l’as fait toi (Muriel, médiatrice culturelle à Article 27), tu as bougé ta tête donc elle est floue. H

– Il ne fallait pas respirer ! M

 

 

La personne pose, on règle la mise au point, il ne faut pas bouger. Il y avait de l’éclairage. On ferme la boîte, on découvre l’objectif pour prendre la photo. ça dure quelques secondes

 

– Quand on a fait des photos avec le sténopé c’était plus long, une minute sans bouger. S

– S’il y a du soleil c’est court, s’il n’y a pas le soleil, c’est plus long. Y

– Pour la séance avec l’Afghan box, c’était plus court parce qu’il y avait les spots qui éclairent fort.  Ils donnaient chaud, on devait enlever nos vestes ! H

 

 

 

 

 

Quand on regardait dans l’appareil, l’image était à l’envers.

Après avoir pris la photo, on les laisse dans le noir et on la plonge dans des liquides.

 

– Il y avait quatre boîtes avec différents liquides, on trempe la photo dans chacun : révélateur, bain d’arrêt, fixateur et eau pour rincer. S

– Comme pour le sténopé ! Mais au lieu d’être dans une tente, dans le noir, avec l’Afghan Box, tous les produits étaient dans la boîte. M

 

Après on sèche les photos, elles sont en négatif (les couleurs foncées sont claires et inversement). Il faut inverser les couleurs pour voir la photo finale !

 

Les portraits pris lors de cet atelier seront montrés à la galerie Contretype au printemps. Plus d’info dans les prochains mois sur notre page Facebook et dans notre newsletter.

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